Le pouvoir d’achat des retraités

Le jeudi 2 octobre 2008, Evelyne DIDIER a reçu, à sa permanence parlementaire, une délégation des organisations syndicales des retraités.

Les représentants syndicaux CGT et CFDT du secteur sont venus remettre à l’élue une motion votée récemment par l’Union Syndicale des Retraités CGT - CFDT - FO - CFE CGC - FSU - UNSA - SOLIDAIRES et FGR FP de Meurthe-et-Moselle, concernant le pouvoir d’achat.

En effet, sur ces dix dernières années, c’est une perte de 15% de pouvoir d’achat qu’ont subi les retraités.

Or, les dernières propositions du gouvernement pour la revalorisation des pensions ne répondent pas à leurs attentes. Selon les organisations, « ce n’est pas en accordant 0,8 % au 1er septembre 2008 que le pouvoir d’achat des retraités sera garanti. C’est bien une forte augmentation des pensions de retraites à compter du 1er janvier 2008 qu’il est nécessaire d’attribuer ».

Cette motion sera remise par Evelyne DIDIER au Ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité, avec un courrier de soutien.

Cette rencontre s’inscrit dans une période particulièrement chargée pour l’Union Syndicale qui prévoit notamment une grande journée d’action le 16 octobre prochain.


Lettre à Monsieur Xavier Bertrand
Ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité

Monsieur le Ministre,

Le jeudi 16 octobre 2008, ce sont des milliers de retraités qui ont manifesté dans les rues de France pour défendre leur pouvoir d’achat et demander la revalorisation de leur pension.

Dans ce même esprit, les organisations syndicales de retraités CGT-CFDT-FO-FSU-UNSA et FGR FP de Meurthe-et-Moselle ont rencontré les parlementaires du département pour leur remettre une motion, votée à l’unanimité, dans laquelle ils réclament une forte augmentation des pensions de retraites, à effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008.

En effet, l’augmentation de 1,1 % au titre de l’année 2008, annoncée par le gouvernement, ne correspond pas suffisamment aux diverses hausses que subit le coût de la vie. Les prix augmentent bien plus vite que l’inflation ; les mesures gouvernementales telles l’instauration de nouvelles franchises médicales et le déremboursement des médicaments s’ajoutent encore à cette constatation. Le pouvoir d’achat des retraités ne cesse ainsi de baisser, créant des difficultés souvent insurmontables pour ces personnes âgées.

Non seulement, il s’agit de maintenir le niveau de pouvoir d’achat, mais il est question également des très basses pensions qui conduisent aujourd’hui 700 000 personnes âgées à vivre sous le seuil de pauvreté. A l’heure d’aujourd’hui, aucune pension, de base et complémentaire, ne devrait être inférieure au SMIC net. Les retraités doivent pouvoir faire face aux dépenses essentielles de la vie courante, ce qui souvent n’est plus le cas.

C’est donc sur ce constat que les représentants des retraités ont lancé un appel à la revalorisation des pensions, à travers notamment la mise en circulation de la motion que vous trouverez ci-jointe.

Aussi, Monsieur le Ministre, je ne peux que soutenir cette démarche et vous demander de bien vouloir réétudier le programme de 2009 en tenant compte davantage de l’inflation, et voir dans quelle mesure il serait possible de fixer le minimum de retraite au niveau du SMIC, de relever la pension de réversion à 75 % de la retraite initiale et d’indexer l’évolution des pensions sur les salaires.

Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à ce courrier, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.

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