L’Allocation Personnalisée d’Autonomie démantelée

par Michelle Demessine, Guy Fischer et Roland Muzeau

A l’occasion de l’examen par le Sénat du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2003, le débat a rebondi concernant le devenir l’Allocation Personnalisée d’Autonomie.

Le Secrétaire d’Etat aux personnes âgées, Monsieur Falco, a porté à la connaissance des parlementaires les grandes lignes du contenu de la réforme envisagée un an après l’entrée en vigueur de l’APA et les leviers sur lesquels le groupe de concertation réunissant les Présidents de Conseils généraux entendait jouer : le plafond de ressources, le ticket modérateur, les critères d’éligibilité, le recours sur succession, la gestion décentralisée…

Autant d’hypothèses destinées à maîtriser les dépenses, qui font craindre aujourd’hui aux sénateurs communistes, le démantèlement point par point d’une prestation universelle consacrée à la prise en charge de la perte d’autonomie.
Les sénateurs communistes déplorent que l’objectif du gouvernement ne soit pas de voir notre système de protection sociale s’étendre à la prise en charge du risque dépendance des personnes âgées.

Les sénateurs communistes ne peuvent accepter que les familles, les usagers, notamment les personnes classées en GIR4, les établissements, fassent les frais du désangagement de l’Etat et des départements.

Ils s’inquiètent également des conséquences des futures décisions sur la professionnalisation du secteur de l’aide à domicile et sur l’égalité de traitement entre l’accueil en établissement et la prise en charge au domicile.

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