Fermeture de l’entreprise ATO FINA

Fermeture de l'entreprise ATO FINA (Josh Hild - https://www.pexels.com/fr-fr/@josh-hild-1270765)

par Annie David

Je suis saisie par les salariés de l’entreprise ATO FINA de Brignoud au sujet de la fermeture annoncée du site en avril 2004, et je m’insurge contre cette décision injuste et inacceptable, et je l’ai déjà fait savoir à la direction d’ATOFINA.

En effet, cette entreprise créée à le fin du 19ème siècle a largement bénéficié et profité du savoir faire et du travail des femmes et des hommes de cette partie de la vallée du Grésivaudan. Il est donc insoutenable de concevoir la fermeture d’un site qui a fait vivre la rive gauche depuis 150 ans.

C’est pourquoi, j’ai demandé au directeur d’ATOFINA de surseoir à sa décision.
Des engagements ont été pris lors des précédentes négociations avec les partenaires sociaux en 1998. Engagements alors validés par le ministre et les élus locaux, et qui, je le rappelle, devaient permettre de pérenniser le site.

Il s’agissait pour une grande part de modernisation du site par des investissements :

 Atelier B : réacteur fermé semi hydoplein qui aurait entraîné une augmentation de la productivité de 20 %
 Atelier A : vidange étanche, stripping des latex qui aurait entraîné une augmentation de la productivité
 PVC A+B : cabine unique qui aurait entraîné une diminution des frais de personnel et de sécurité
 PDP : réacteur supplémentaire
 EMAC : 50 % du développement promis

Qu’en est-il aujourd’hui de ces engagements ?

En outre, ATOFINA avait annoncé, après avoir engagé un plan de modernisation étalé sur trois ans, qu’il n’y aurait aucun licenciement.

Les salariés n’ont pas à payer le prix fort de leur désengagement, d’une part envers eux, et d’autre part, envers la France, puisque vous privilégiez aujourd’hui, les investissements dans les pôles « étrangers », comme Port Arthur aux Etats-Unis, Anvers en Belgique ou encore en Asie.

Dans un souci de transparence je vais saisir la commission de contrôle de fond public, et j’ai interpellé Monsieur le Ministre de l’emploi de cette situation dramatique et injustifiée.

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