Loi BACHELOT : Nicolas Sarkozy donne ses consignes et l’UMP privatise l’hôpital

Loi BACHELOT : Nicolas Sarkozy donne ses consignes et l'UMP privatise l'hôpital

Les Sénatrices et Sénateurs du groupe CRC-SPG dénoncent, à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires », l’organisation de la conférence de presse organisée par le Président de la République. Celle-ci est en réalité moins destinée à la presse qu’ à sa majorité, afin de s’assurer qu’elle ne prendra pas d’intiatives pouvant aller à l’encontre des désidérats présidentiels.

Il s’agit là d’une véritable main-mise du Président et de l’exécutif, une mise sous tutelle des sénateurs par Nicolas SARKOZY lui-même, par ailleurs très symbolique du rapport hierarchique qu’il entend transposer à l’hôpital.

Par ailleurs, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG entendent rappeler leur opposition à ce projet de loi qui vise à soumettre les besoins de santé à une offre de soins comprimée par des règles budgétaires déjà insurmontables.

Pour mener à bien son projet, le gouvernement permet donc la privatisation totale du service public hospitalier (article 1er), dont le groupe CRC-SPG est aujourd’hui le seul au Sénat à en demander la suppression par un amendement en débat mercredi 13 mai.
Cet article, s’il était maintenu, aurait pour conséquence de transférer des pans entiers de missions de service public vers le secteur commercial. Ils entendent s’opposer à la généralisation de cette démarche qui renforce l’inégalité devant les soins et fera supporter aux patients d’importants « restes à charge ».

C’est pourquoi, considérant que la santé n’est pas une marchandise, qu’il n’est pas acceptable de transformer l’hôpital en une seule entreprise de soins, et parce qu’ils sont résolument opposés à la gestion du risque assurantiel par les Agences Régionales de Santé, le Groupe CRC-SPG votera sans hésitation contre ce projet de loi.

Retour en haut