Nous ne cautionnerons pas l’opération de communication de Nicolas Sarkozy à Versailles

Le Président de la République a convoqué les parlementaires, comme le prévoit le nouveau texte constitutionnel, à assister à son discours le 22 juin prochain à Versailles.

Les parlementaires communistes dénoncent cette opération de communication de Nicolas Sarkozy.

Le Président de la République, qui n’a pas jugé bon de s’exprimer devant le Congrès sur les réponses à apporter à la très grave crise financière de l’automne, instrumentalise aujourd’hui les élections européennes pour annoncer à Versailles la poursuite des réformes ultralibérales que lui et son ami M. Barroso, dont il prône la reconduction à la présidence de la Commission européenne, ont menées en France et en Europe.

L’accélération de la dérégulation postale et l’annonce d’un recul de l’âge de la retraite symbolisent cette marche forcée au détriment de l’intérêt général.

Les députés et sénateurs communistes s’étaient opposés en juillet 2008 à l’instauration d’un tel discours du Chef de l’Etat à Versailles, qui ne comporte aucun risque, puisque le Parlement n’aura pas la possibilité de s’exprimer par un vote.

Ils avaient souligné à quel point l’hyper-présidence de Nicolas Sarkozy mettait en danger l’idée même de démocratie parlementaire et détournait les institutions au profit du seul pouvoir du Président de la République.

Les parlementaires communistes ne cautionneront pas cette dérive antidémocratique et n’assisteront pas au discours de Versailles le 22 juin prochain qui s’annonce bien éloigné des préoccupations de nos concitoyens, au lendemain des élections européennes.

Cette prestation ne répondra en rien aux attentes des citoyennes et des citoyens en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de justice sociale, puisque le vrai choix du Président de la République et de ses amis se résume ainsi : on continue comme avant et on accélère !

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