Le gouvernement sonne le glas de nos communes et de nos départements

Tout droit sorti du rapport de la commission Balladur, aggravé par les propositions de l’UMP, l’avant projet de loi relatif aux collectivités locales, qui vient d’être rendu public, sonne le glas de nos communes et de nos départements.

Malgré ses rencontres avec les associations d’élus, le gouvernement n’a tenu compte d’aucune de leurs remarques, ni de leurs critiques. Il n’a pas entendu le rapport de la mission sénatoriale.

Ce bouleversement considérable de nos institutions locales, fondements de notre République, transformerait durablement le paysage politique de notre pays.

Cet avant-projet veut imposer aux collectivités locales des missions, des financements et des dépenses encadrés. Ce serait alors la fin de ces contres pouvoirs locaux.
Cette réforme est un accompagnement institutionnel des politiques de réduction de l’action publique, des grands mouvements actuels de réduction des services publics et de privatisation rampante. De plus, en élargissant les périmètres d’action de nos administrations locales elle ouvre encore plus leurs marchés aux grands groupes financiers, au détriment des entreprises locales de trop petite taille.

Il s’agit en fait d’une reprise en main par l’Etat avec de nouvelles collectivités aux missions élargies mais très fortement régulées et contrôlées, chargées de mettre en œuvre les choix définis par le gouvernement. La conséquence sera la suppression de tout pouvoir aux communes et aux départements.

En supprimant un grand nombre d’élus de proximité, pour la plupart bénévoles, ce ne sont pas des économies qui seraient réalisées. Par contre les populations, les citoyens-nes, seraient de plus en plus éloignés des centres de décisions et des choix pour tout ce qui concerne leur vie quotidienne. Les élus locaux deviendraient de simples rouages de l’Etat.
En fait, cette réforme coûterait très cher à l’ensemble de la population, bouleverserait totalement l’architecture institutionnelle de notre République et porterait un coup très grave à la démocratie.

Compte-tenu de l’ampleur de cette réforme et de ses conséquences pour nos concitoyens, comment imaginer qu’ils ne soient pas consultés.

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