Les sénateurs du groupe CRC-SPG aux côtés des comités de défense de La Poste

Aujourd’hui, 29 juillet, se sont tenus dans toutes la France des initiatives tenues par les comités de défense de la poste pour s’opposer à la privatisation de

l’entreprise publique programmée par le projet de loi examiné en conseil des ministres ce jour et que le gouvernement souhaite soumettre au vote du Parlement dès la rentrée.

Ils affirment leur opposition totale non seulement au changement de statut de l’établissement public, mais également à la transposition de la directive votée en 2008 qui prévoit la libéralisation totale des activités postales au 1er janvier 2011.

Les sénateurs du groupe CRC-SPG aux côtés des comités de défense de La Poste

Ils estiment que loin de donner de nouvelles marges de manœuvre au groupe public, cette nouvelle déréglementation prive La Poste des moyens de mener à bien ses missions de service public notamment en terme d’aménagement du territoire.

Déjà aujourd’hui, la Poste est soumise à des pressions importantes pour améliorer sa compétitivité économique au détriment de ses missions de service public. Notamment de nombreux bureaux de postes ont déjà été fermés, transformés en simples points de contact ou en agences postales communales, des suppressions d’emplois ont conduit à réduire l’amplitude d’ouverture des bureaux et l’accessibilité bancaire est largement remise en cause par la filialisation de la banque postale ainsi que par banalisation du livret A.
De plus, cette ouverture du capital, malgré les assurances données que celui ci reste 100% public, constitue de fait un premier pas vers la privatisation de la poste.

En effet, les exemples sont aujourd’hui nombreux où l’ouverture du capital des établissements publics s’est finalement transformé en une privatisation pure et simple, comme cela fut le cas pour EDF et GDF ou bien encore pour France Telecom. Le refrain est bien connu : on transforme en société anonyme puis on privatise.

Les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du parti de gauche soutiennent les initiatives du comité de défense de La Poste et notamment la tenue de votation citoyenne le 3 octobre prochain. Par conséquent, ils demandent au Président de la République le retrait du texte en l’absence de mise en œuvre d’un référendum institutionnel sur l’avenir du service public postal.

En tout état de cause, ils seront, si ce texte est examiné par le sénat, des opposants déterminés à ce projet de loi qui lamine ce service public de proximité, auquel les citoyens sont attachés.

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