Pas d’ambition possible sans moyens pérennes

Le ministre de l’Agriculture vient de lancer les assises nationales de l’enseignement agricole public. A cette occasion, Bruno Le Maire a souligné le rôle indispensable que cet enseignement jouait pour l’agriculture et l’espace rural français.

Je ne peux que me féliciter de cette volonté de dialogue et de concertation avec tous les acteurs concernés, qui intervient après la forte mobilisation des personnels réunis en intersyndicale depuis bientôt deux ans.

L’enseignement agricole public est en effet en état de choc du fait d’une insécurité budgétaire insupportable. Les arbitrages successifs ont en effet instauré la pénurie du fait des suppressions de postes et d’une sous-évaluation dramatique du plafond des emplois, tant enseignants qu’administratifs.

Devant l’urgence, le nouveau ministre vient également d’annoncer le déblocage de 60 équivalents temps plein pour 2009. Une annonce qui, intervenant après la rentrée, n’empêche pas les fermetures de classes, les suppressions d’options facultatives et n’endigue pas la très grande précarité qui se développe chez les personnels.

Le ministre a d’ailleurs rappelé agir dans un « cadre contraint ». Quid alors du prochain budget 2010 ?

C’est de la réponse à cette question que se mesurera la volonté du gouvernement de garantir un véritable avenir à l’enseignement agricole public dans nos territoires.

Cet avenir ne pourra être assuré sans un budget à la hauteur des besoins.

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