Le groupe CRC-SPG demande la création d’une mission d’information sur les causes du mal être au travail

A l’issue de l’audition de Monsieur Didier LOMBARD – PDG de France Télécom- par la commission des affaires sociales du Sénat, et alors qu’hier un salarié a une nouvelle fois mis fin à ses jours, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG appellent l’Etat – qui détient 27% des actions de France Télécom - et le Gouvernement, à prendre toutes leurs responsabilités, en exigeant des responsables de France Télécom qu’ils mettent fin immédiatement aux mesures de restructuration et de mobilité térritoriale imposée, qui sont au cœur des 24 drames survenus dans l’entreprise depuis février 2008.

Pour les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG les causes de ces drames sont claires : les logiques de rentabilité et de recherche accrue des profits pèsent sur les salariés et transforment les entreprises en de seules machines à capitaliser les bénéfices des actionnaires, quitte à broyer les humanités qui la composent.

En tout état de cause, ils exigent la réunion de véritables « Etats généraux de la santé au travail », réunissant les partenaires sociaux, les organisations de médecins du travail, les partenaires institutionnels, les acteurs de la société civile et les parlementaires, dont les conclusions pourraient déboucher sur des propositions concrètes, notamment sur la prise en compte du stress au travail comme pathologie professionnelle.

Ils demandent au Sénat la création d’une mission d’information sur les causes du mal être au travail.

Par ailleurs, ils invitent le gouvernement et les partenaires sociaux à rouvrir les négociations sur l’organisation de la santé au travail. Les drames survenus ces dernières semaines appellent une prise en compte accrue des besoins des salariés. On ne peut se satisfaire comme le prévoit actuellement les négociations portant sur la santé au travail, d’un accord prévoyant l’espacement des visites médicales pour les travailleurs non exposés à des risques particuliers - qui ont actuellement lieu tous les cinq ans - ou de « l’externalisation » des visites d’embauche à des médecins libéraux.

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