Quand les usagers du service public de l’énergie financent les rémunérations vertigineuses des dirigeants d’EDF et de GDF- SUEZ

Alors que les aléas climatiques vont alourdir dramatiquement la facture énergétique des ménages et notamment des plus vulnérables, les sénateurs du groupe CRC-SPG trouvent absolument indécente la politique de rémunération au sein des deux entreprises énergétiques, anciens monopoles publics, EDF et GDF Suez.

Ainsi, Gérard Mestrallet, directeur général de GDF SUEZ a revendu le 4 janvier dernier une partie de ses stocks options, réalisant un juteux bénéfice estimé à plus de 830 000 euros.

Quant à Henri Proglio, il va toucher, si le conseil d’administration d’EDF le permet, une rémunération de 2 millions d’euros annuels, dont 1,6 million versé par EDF et 450.000 par Véolia, soit une hausse de 45 % par rapport à l’ancien PDG d’EDF.

Alors que ce gouvernement prétend mener une opération de moralisation du capitalisme, notamment concernant la rémunération des traders, il ne semble pas s’émouvoir des salaires exorbitants des deux dirigeants d’entreprise remplissant une mission d’intérêt général. Ainsi, le premier Ministre, de même que le Ministre à l’Industrie, prenant Madame Lagarde à contre-pied, ont déclaré à ce sujet qu’il fallait « faire preuve d’un peu de courage si nous voulons avoir les meilleurs capitaines d’industrie pour diriger nos plus grandes entreprises ».

Parallèlement, cela n’empêche pas non plus Gérard Mestrallet de demander une augmentation des prix réglementés du gaz de 20 % sur trois ans et ce, alors même que son entreprise réalise des bénéfices nets considérables.
Les sénateurs du groupe CRC-SPG considèrent que ces dérives sont la conséquence directe de la libéralisation du secteur de l’énergie. Ils estiment également que les profits de ces entreprises de service public doivent permettre pour le moins de financer une aide exceptionnelle au profit des ménages les plus vulnérables.

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