Les premiers effets néfastes ne se sont pas fait attendre

Les premiers effets néfastes ne se sont pas fait attendre - Réforme de La Poste (Département les Yvelines - https://www.flickr.com/photos/yvelines/)

Après le vote en urgence, dans des conditions déplorables pour le débat parlementaire, du projet de loi relatif à la Poste ; après le refus du référendum par Nicolas Sarkozy, après le mensonge éhonté de Monsieur Estrosi sur le caractère « imprivatisable » de l’entreprise, les conséquences néfastes de la réforme postale ne se sont pas fait attendre : le sénateur Pierre Hérisson propose aujourd’hui que la grande distribution puisse offrir des services postaux.

Le Président de l’Observatoire national de la présence postale, sénateur UMP de la Haute-Savoie, met en avant la diminution de la fréquentation des bureaux de poste pour dévoyer un peu plus le service public postal. Selon lui la grande distribution devrait vendre « aussi naturellement » les services postaux que du carburant.

A ceux qui se félicitent que « le profil de la présence postale ne soit pas gravé dans le marbre », les sénateurs du groupe CRC-SPG, rappellent que le service public postal constitue un service public national au service de l’intérêt général. L’entreprise publique joue un rôle essentiel d’aménagement du territoire et de lien social, à travers notamment la présence postale.

Plusieurs milliers de bureaux de poste ont déjà été fermés ou transformés en points contacts, des milliers d’emplois supprimés au détriment de la qualité du service rendu aux usagers. Cette nouvelle annonce montre que la droite ne veut s’arrêter là et entend faire du service public postal une simple activité marchande !

Retour en haut