Réforme du lycée : une étape de plus dans la casse du service public d’éducation

Je viens de prendre connaissance de la plaquette du Ministère de l’Education nationale, présentant son « nouveau lycée ».

J’aurai, dans les semaines à venir, l’occasion de revenir dans le détail sur le contenu de cette réforme du lycée, notamment de la classe de Seconde.

Je tiens cependant dès aujourd’hui à exprimer des réserves sur ce projet gouvernemental.

En effet, dans un contexte de coupe budgétaire drastique dans l’Education nationale, de la suppression de 16.000 postes à la rentrée 2010, de la volonté de supprimer de 80.000 à 100.000 postes d’enseignants d’ici 5 ans, de la suppression des IUFM et de la formation continue, de l’absence de revalorisation acceptable des salaires, comment le Ministère compte-t-il mettre en œuvre de nouveaux dispositifs (cours en langues étrangères, enseignements d’exploration, accompagnement personnalisé…) ?

Sous le couvert d’une belle plaquette de présentation, cette réforme du lycée apparaît d’ores et déjà comme une étape supplémentaire prenant sa place dans la réforme plus globale du système éducatif, menée sans concertation et sans affectation de moyens.

Je n’ai de cesse de répéter, de budget en budget, qu’une réforme ambitieuse du lycée ne peut se faire que dans la cadre d’une réelle concertation et avec l’affectation de moyens budgétaires conséquents, à la hauteur des enjeux.

C’est bien le contraire que fait le gouvernement, embourbé dans son application de la RGPP.

En ce jour de mobilisation que je soutiens sans réserve et après la raclée prise par la droite aux élections régionales, les effets d’annonce de Luc Chatel ne font pas illusion quant à sa politique de casse du service public de l’Education.

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