L’art et la culture se portent bien à condition qu’on les sauve !

Je suis totalement solidaire du mouvement de mobilisation et d’action du 6 mai pour la défense de la culture et du service public. Jamais le partage de l’art, des connaissances, l’éducation, l’investissement dans la matière grise n’ont été aussi maltraités. Jamais les intellectuels, les artistes, les professionnels de la culture, les intermittents, les enseignants n’ont été autant méprisés.

Si certains « experts » et comptables, supérieurs, arrogants et glacés, nous parlent toujours du coût de la culture, je ne répéterai jamais assez que ce n’est pas la culture qui coûte cher mais bien l’absence de culture. Accorder une place centrale à l’art et à la culture, c’est accorder une place centrale à l’humain.
Et c’est parce que la culture est aussi nécessaire à l’homme que le travail, la nourriture, le logement, la santé qu’elle est une dimension capitale de l’intervention publique.

La culture est également un droit. Le préambule de la constitution de 1946 repris dans celle de 1958 affirme : « la Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, la formation et à la culture ». La République désormais décentralisée, l’État comme l’ensemble des collectivités territoriales, portent la responsabilité conjointe de l’application de ce principe. La complémentarité des financements a démontré toute sa pertinence en terme de gage d’autonomie et de liberté des projets culturels et artistiques. La remise en cause de la clause de compétence générale ne peut avoir que des conséquences dévastatrices pour le paysage culturel de notre pays si patiemment construit dans sa féconde diversité. C’est pourquoi, la culture, comme les droits de l’homme, doit demeurer une responsabilité partagée. C’est vital !

La reconnaissance du rôle de la culture et des arts dans la société reste un combat ! C’est incompréhensible, surtout en cette terrible période de crise financière, économique et sociale car la culture est la solution aux difficultés et aux crises, pour construire non pas le meilleur des mondes mais un monde meilleur ! La culture c’est l’ÊTRE face à l’Avoir que le néolibéralisme développe à un point tel que désormais à travers l’échange marchand il désymbolise le monde.

L’Intelligence et la solidarité sont les deux ressources principales de notre pays qui l’oublie trop souvent !

On ne rappellera jamais assez que le temps de l’art, c’est la longue durée et que dans les Renaissances, les artistes, les créateurs jouent un rôle fondamental.

Contre la tyrannie du chiffre rassemblons-nous et faisons converger nos rêves !
Le mot « désespoir » n’est pas politique et le mot « respect » n’a pas à connaître la pénurie !

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