Non à la casse des Retraites !

Non à la casse des Retraites ! - Réforme des retraites (Josh Hild - https://www.pexels.com/fr-fr/@josh-hild-1270765)

Le président Sarkozy avait appelé de ses vœux un consensus sur un sujet au cœur du contrat social, « les Retraites ». Mais les partenaires sociaux ont compris à leurs dépens que la volonté du Gouvernement de les associer à cette réforme était seulement de la poudre aux yeux. Certes il a consulté, écouter mais il n’a pas négocié !

Le projet nous le connaissons, sous couvert des enjeux démographiques, le gouvernement s’apprête à allonger la durée de cotisations et repousser l’âge légal de départ à la retraite. C’est-à-dire qu’il renonce à ce qui rassemble 63 % des Français : la retraite à 60 ans.

Il ne s’agit pas pour les parlementaires communistes et du parti de gauche de contester les réalités démographiques. Il n’en demeure pas moins que ce facteur, présenté comme seul ou principal responsable des difficultés actuelles, mérite d’être pondéré. Il faut considérer les autres données économiques, telles que l’évolution de la productivité du travail ou encore l’évolution des richesses produites. Il est vrai qu’en acceptant de mettre en débat l’ensemble de ces données le gouvernement, sciemment « alarmiste », risque d’avoir beaucoup plus de mal à convaincre nos concitoyennes et concitoyens.

Ce choix a, comme le traitement de la crise grecque, la même logique : la spéculation et la finance priment sur les besoins des peuples. Il fait peser une nouvelle fois les efforts sur les salarié-es et les retraité-es et épargne les entreprises et leurs actionnaires qui continueront à profiter des multiples exonérations et exemptions de cotisations sociales. Les femmes seront particulièrement impactées du fait des interruptions de carrières dues aux enfants !

A l’opposé de ces mesures, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG rappellent que l’enjeu des retraites est avant tout une question d’emploi et de répartition des richesses, ce que le gouvernement conteste comme en témoigne son refus et celui de la majorité de voter contre la suppression du bouclier fiscal que nous proposions.

Lors du débat parlementaire, nous nous attèlerons à faire la démonstration qu’il est aujourd’hui possible de garantir l’avenir de notre système de retraite par répartition et l’ensemble de notre régime de protection sociale, en prenant les mesures nécessaires, à commencer par la taxation des revenus financiers et la modification de l’assiette de cotisations.

En attendant, déterminée à protéger le droit à la retraite à 60 ans et la garantie collective d’un revenu de remplacement, je serai aux côtés des manifestants, ce jeudi 27 mai 2010, pour soutenir et accompagner ce mouvement social d’ampleur, dont l’expression est essentielle pour résister à la politique libérale en œuvre.

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