situation préoccupante de l’école primaire en Seine et Marne : Michel billout écrit au recteur d’académie

Monsieur le recteur,

Je souhaite vous faire part de ma grande inquiétude concernant les moyens humains accordés à l’école primaire et les dangereuses perspectives dessinées par le ministre afin de « mobiliser les gisements d’efficience » , notamment en Seine et Marne.

Depuis des années l’ensemble des partenaires et acteurs de l’éducation nationale dénonce le manque de postes dont souffre les écoles du département et réclame a minima la création des 500 postes. Cette augmentation aurait permis tout juste au département de rattraper la moyenne nationale. Elle rejoint les recommandations du rapport de la Cour des Comptes qui préconise de faire du premier degré de l’enseignement une grande priorité. Hélas cette demande n’a pas été entendue et aujourd’hui la Seine et Marne se retrouve en effet à la dernière place nationale au niveau du taux d’encadrement.

Dans une déclaration commune, les représentants des parents d’élèves et des enseignants au CDEN jugent cette situation catastrophique. C’est un point de vue que je partage totalement.
C’est dans cette situation que survient la demande du ministre d’économiser encore des postes d’enseignants.

C’est pourquoi je me fais le relais des questions posées par ces membres du CDEN :

 Comment encore augmenter les taux d’encadrement par classe à l’école maternelle quand, après la réunion du CTPD, nombre d’écoles atteignent des moyennes de 30 élèves par classe, voire plus ?

 Comment encore réduire le nombre de remplaçants formés quand le nombre d’absences non-remplacées a atteint des sommets ?

 Comment renoncer à l’action des enseignants spécialisés des RASED alors que l’on ne cesse de déplorer les résultats aux évaluations, de stigmatiser les difficultés comportementales des élèves ?

 Comment faire une croix sur la scolarisation, déjà minimale, des enfants de deux ans quand on en connaît le bénéfice, notamment auprès des populations socialement marginalisées ?

Monsieur le recteur, je comprends et soutient la colère des représentants des parents d’élèves et des enseignants qui vous demandent aujourd’hui de les informer des réponses que vous comptez apporter au ministre.

Je vous invite non seulement à répondre clairement aux questions qui vous sont posées mais également à agir efficacement pour que les écoles de Seine et Marne obtiennent les moyens humains indispensables à un enseignement de qualité. La Seine et Marne ne peut rester plus longtemps la dernière de la classe.

Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le recteur, l’expression de mes sentiments distingués.

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