Précarité : un nom qui s’applique à tous les salariés et qui s’accorde particulièrement au féminin

La délégation aux droits des femmes a remis hier à la commission des affaires sociales du Sénat ses recommandations censées améliorer la situation des femmes lors de l’ouverture de leurs droits à la retraite.

Pour les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG, si certaines de ces recommandations peuvent être étudiées, l’urgence est à supprimer les articles 4, 5, et 6 du projet de loi portant réforme des retraites qui allongent la durée de cotisation, reportent l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 et renvoient à 67 ans l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

Pour Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris et Présidente du groupe CRC-SPG « le gouvernement a, sur la question des retraites des femmes, une lourde responsabilité. C’est bien sa politique constante de dérégulation, d’amoindrissement des protections des salariés et d’incitation aux bas salaires qui conduit à ce que les femmes aient des pensions très inférieures à celles des hommes. N’oublions pas que 76% des bénéficiaires du minimum vieillesse sont des femmes. Pour nous, la question des retraites des femmes c’est d’abord et avant tout la question du travail précaire, de la massification du chômage et des inégalités salariales. Les femmes, comme l’ensemble des salariés, n’ont pas à payer, une fois l’âge de la retraite atteint, les effets d’une politique qui tire toujours les salaires vers le bas tout en accroissant les dividendes perçus par les actionnaires ».

C’est pourquoi les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG déposeront un certain nombre d’amendements, comme la possibilité offerte aux salariées qui le souhaiteraient d’obtenir de leurs employeurs qu’ils cotisent à taux plein si elles sont salariées à temps partiel, la limitation de tels contrats dans les entreprises et naturellement le maintien de la possibilité de départ anticipé à la retraite que le projet de loi entend supprimer. 

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