Pas touche au bouclier fiscal, pas touche aux parachutes dorés, pas touche aux stock-options, tel est votre mot d’ordre !

Vous êtes monté à la tribune du Sénat ce matin pour relayer l’annonce nationale de M. Sarkozy : un soi-disant recul de votre projet sur les retraites, mais qui ne s’appliquera qu’à 130.000 femmes sur les 30 millions de femmes de notre pays et des mesures concernant également un nombre indéterminé de parents d’enfants lourdement handicapés.

Vous annoncez que ces mesures coûtent 340 millions d’euros par an, mais je vous rappelle, M. le Ministre, que c’est nettement moins que le coût annuel du bouclier fiscal ?

Ces annonces, qui sont d’ailleurs en-deçà de ce que la presse indiquait depuis plusieurs jours, relèvent d’une manœuvre grossière, fébrile, pour tenter de freiner la montée de la mobilisation qui grandit chaque jour.

Est-ce la mobilisation importante de ce matin des lycéens, inquiets pour l’avenir que vous leur réservez ? Est-ce l’annonce de grèves reconductibles décidées par des syndicats que votre mépris pousse à amplifier l’action et qui vous inquiète ?

Votre manœuvre ne répond en rien à l’exigence partagée très majoritairement par le peuple : le droit pour toutes et tous à une vraie retraite à 60 ans, à taux plein ! et un financement tout autre impliquant fortement les revenus du capital !

Ce débat sur un nouveau financement fondé sur une autre répartition des richesses, vous n’en voulez pas, et vous refusez catégoriquement toutes mesures qui s’attaquent au portefeuille des grandes fortunes, aux caisses du patronat !

Pas touche au bouclier fiscal, pas touche aux parachutes dorés, pas touche aux stocks option, tel est votre mot d’ordre.

La majorité sénatoriale et son président, viennent à votre secours, empêchant, au mépris de la Constitution, le débat sur des amendements déposés par mon groupe pour taxer les revenus du capital.

Et plus grave encore, en appelant en urgence, dès ce soir, les articles clé sur le recul de l’âge de la retraite. Nous n’accepterons pas ces coups de force, M. le Président du Sénat !

M. le Ministre, votre gouvernement et votre majorité sont en difficulté !
Quand allez-vous enfin écouter le peuple, écouter nos propositions, pour une autre réforme par la taxation des revenus financiers. Retirez votre projet et ouvrez les négociations !

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