Retraites des Femmes : non à la double peine !

Retraites des Femmes : non à la double peine !

Madame, Monsieur,

Vous avez attiré mon attention sur la réforme des retraites et plus particulièrement sur ses conséquences pour les femmes.
Je vous remercie de votre confiance et comme vous, je partage vos préoccupations sur un projet de loi qui remet en cause de nombreux acquis sociaux, comme le recul de l’âge de départ, le principe de répartition solidaire, la prise en compte de la pénibilité,...
Autant de points que le gouvernement balaie d’un revers de main sous couvert d’une fatalité du déficit de la branche vieillesse de l’assurance maladie.

Les femmes sont les premières victimes de cette réforme injuste.
Elles subissent déjà de profondes inégalités dans le niveau des pensions du fait de carrières professionnelles moins complètes, notamment en raison des maternités, de travail plus souvent à temps partiel...

Actuellement elles perçoivent des retraites moyennes de 40 % inférieures à celles des hommes.

La réforme, en imposant l’âge légal de départ à 62 ans au lieu de 60, et en repoussant de 65 à 67, la limite pour prétendre à une retraite à taux plein, pénalisera plus lourdement les femmes, elles qui dès maintenant liquident leur retraites plus tardivement que les hommes pour tenter de gagner quelques trimestres supplémentaires.
Cette situation très inégalitaire est reconnue par tous, du Conseil d’Orientation des Retraites, à la HALDE, sans que de réelles solutions n’y soient apportées.
Le gouvernement prétend, sans doute pour compenser l’arrêt autoritaire de la discussion du projet de loi à l’Assemblée Nationale, qu’il proposera, au Sénat des amendements pour la retraite des femmes…
Or, les amendements proposés jusqu’à ce jour en commission portent plus sur la casse du système par répartition, au profit de la capitalisation individuelle que sur la compensation des inégalités subies par les femmes.

Vous pouvez compter sur ma mobilisation et ma détermination ainsi que sur celle du groupe CRC-SPG, groupe le plus féminisé du Sénat, pour intervenir pour un régime des retraites solidaire qui n’amplifie pas les inégalités, mais les réduise !

Je reste à votre disposition et je vous prie croire en l’assurance de mes sincères salutations.

Fait à Paris, le 28 septembre 2010

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