Il est temps de renoncer à votre vision entrepreneuriale de la fonction publique !

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Ces débats qui ne débouchent sur aucune décision ne sont guère utiles, d’autant que nos remarques pertinentes restent sans effet.

Le Gouvernement s’est engagé à réduire son déficit public et propose un budget de rigueur sans précédent en France. Le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux doit continuer avec 31 000 suppressions de postes, dont la moitié à l’éducation nationale.

La Cour des comptes a montré que cette politique était inefficace. Les suppressions de postes à l’éducation nationale sont censées avoir dégagé 396 millions, dont le tiers seulement a été redistribué. Et l’on nous dit que le gel du point d’indice serait techniquement nécessaire. M. Attali y insiste à son tour.

M. Georges Tron, secrétaire d’État. - Nous sommes très modérés, par rapport à lui !

Mme Josiane Mathon-Poinat. - La fonction publique souffre de terribles carences en personnel. L’éducation nationale est sinistrée ; les collectivités locales doivent engager des contractuels.

Les premières victimes de cette politique sont les usagers. Mais à terme, c’est tout le pays qui pâtira de la destruction d’emplois d’enseignants ou hospitaliers.

Mme Hoarau a attiré notre attention sur la situation catastrophique de La Réunion et de l’outre-mer. La restriction de l’accès à la fonction publique fermera l’accès à l’emploi à de nombreux jeunes chômeurs. Votre politique antisociale, dangereuse, qui se présente comme pragmatique, est en fait dogmatique. Il est temps de changer de cap, de renoncer à votre vision entrepreneuriale de la fonction publique ! Puisse venir un jour un vrai débat sur un service public rénové dans une optique tripartite État-fonctionnaires-usagers.

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