Une politique en jachère

Une politique en jachère - Petite enfance (freestocks.org)

A l’initiative du groupe CRC-SPG, le Sénat débattra cet après-midi de la politique à destination de la petite enfance, telle que menée par le gouvernement.

Une politique qu’ Isabelle PASQUET - sénatrice des Bouches-du-Rhône membre de la commission des affaires sociales et chargée pour le groupe des questions relatives à l’enfance – considère être en jachère. « La réalité c’est que cette majorité gouvernementale ne croit plus que les jeunes et les enfants sont l’avenir de notre pays.

Ils les traitent comme des mini-adultes, en leur imposant une politique sécuritaire désastreuse et les dogmes libéraux déjà appliqués dans bien des secteurs de l’économie. Ce Gouvernement a été jusqu’à rendre obligatoire dans les crèches l’inscription des enfants en surnombre, un peu comme le font les compagnies aériennes. Sauf que l’enjeu n’est pas un vol en avion, mais la construction des jeunes enfants comme les citoyens de demain ».

A l’occasion de ce débat le groupe CRC-SPG entend faire la démonstration que les familles subissent les conséquences de la crise, ce qui naturellement impacte les enfants.

Cela est flagrant pour les structures d’accueil publiques et collectives des jeunes enfants. Il manque aujourd’hui 400 000 places et les seules réponses du Gouvernement consistent en la création de structures collectives privées, coûteuses pour les parents, n’appliquant pas de tarifs sociaux et en une dérégulation sans précédent.

A tel point que Nadine MORRANO avait décidé, lorsqu’elle était en charge de ce dossier, de réduire les exigences quant à la formation des professionnels, privilégiant ainsi le nombre à la qualité.

Isabelle PASQUET de préciser : « Tous les observateurs, mêmes institutionnels, tel que le Comité des Enfants – rattaché à l’ONU – le disent : il n’y a pas en France, de politique globale, spécialement dédiée à l’enfance et aux tout-petits. Pire, la suppression du Défenseur des Enfants fait taire de fait la seule voix qui plaidait leur cause. Dans ce contexte, nous ferons la proposition de la création d’un secrétariat d’Etat en charge de l’enfance, même si clairement, les choses ne pourront évoluer qu’avec un changement radical d’orientation politique ».

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