Opposé à la décision de fermeture de la radiothérapie publique de Lagny , Michel Billout intervient auprès de Claude Evin, directeur de l’ARS

Opposé à la décision de fermeture de la radiothérapie publique de Lagny , Michel Billout intervient auprès de Claude Evin, directeur de l'ARS (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

Monsieur le directeur,

A la Fin de l’été, l’ARS a pris un arrêté de non-conformité à l’encontre du centre de radiothérapie de Lagny, en Seine-et-Marne, au prétexte qu’il lui manquerait 40 patients par an pour atteindre le seuil des 600 patients, un seuil purement « administratif » qui, faut-il le rappeler, ne s’appuie sur aucun argument scientifique.

Je suis d’autant plus étonné de cette décision brutale prise par l’agence que vous dirigez qu’il apparaît que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui vient de se déplacer pour sa visite annuelle sur le site de LAGNY, a rendu un rapport tout à fait favorable quant à la sûreté des installations et le professionnalisme de l’équipe médicale.

Dans ces conditions, le choix de fermeture pour non-conformité de l’ARS me semble parfaitement infondé sauf à vouloir s’acharner à fermer le seul centre public de radiothérapie de Seine et Marne. C’est pourquoi il reste très largement dénoncé par les usagers, les professionnels de santé et les élus locaux.

Vous le savez, un comité de soutien pour la survie du service public de radiothérapie en Seine-et-Marne s’est constitué il y a déjà plusieurs mois, rassemblant très largement des représentants d’organisations professionnelles, d’associations, des professionnels de santé ainsi qu’un grand nombre d’élus. Madame Chantal Brunel, députée de la circonscription, par exemple, soutient cette action.

Alerté, le nouveau Préfet du département de Seine-et–Marne, monsieur Pierre Monzani, a rencontré une délégation du Comité de soutien pour la survie de la radiothérapie publique de Lagny le 27 juillet dernier, et a donné son accord pour soutenir la mise en place d’une conférence sanitaire sur le bassin de santé du nord-ouest Seine-et-Marnais.

Cette conférence sanitaire n’aurait aucun sens si l’ARS maintenait cette décision de fermeture d’un service public, prises en l’absence de dialogue et de démocratie sanitaire, ce qui est d’autant plus regrettable que le Collectif santé de Lagny−Jossigny−Marne-la-Vallée porte depuis plusieurs mois des propositions afin d’étudier d’autres pistes que celle qui consiste à placer le service public à la remorque du secteur privé avec la fusion-absorption par Clinique de Saint-Faron du service de l’hôpital public de Lagny.

Ce collectif propose, par exemple, d’envisager toutes les coopérations possibles, scientifiques et humaines avec Chevry-Cossigny et/ou Montfermeil, pour la sauvegarde et le développement de la radiothérapie publique sur ce territoire.

Dans ces conditions, Monsieur le directeur, je souhaiterais que votre agence revienne sur sa décision et relance le dialogue indispensable avec les personnels de santé, les élus et les usagers de ce secteur afin que les décisions prises répondent à l’intérêt général plutôt qu’à celui des actionnaires d’établissements de santé privés.

Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à cette demande, je vous prie de croire, Monsieur le directeur, en l’expression de mes sentiments distingués.

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