3ème jour de grève Sovab Batilly

3ème jour de grève Sovab Batilly - emploi - syndicats (Jeanne Menjoulet - https://www.flickr.com/photos/jmenj/)

L’entreprise SOVAB de Batilly connaît actuellement un mouvement social qui en est à son 3ème jour. Troisième jour de grève et de blocage du site, mais après des mois de négociations, une douzaine de réunions infructueuses desquelles les délégués du personnel sont systématiquement ressortis déçus, avec le sentiment d’avoir été méprisés par leur direction.

Lorsque la crise frappe, on demande aux salariés de faire un effort et d’accepter la suppression de leurs primes d’intéressement (2000 euros) sans rechigner. Ce qu’ils font. Mais lorsque la production repart à la hausse, que l’entreprise annonce des bénéfices colossaux et que l’on demande aux ouvriers de travailler davantage, on leur refuse la reconnaissance de leur travail. On leur fait l’honneur de les associer à la traversée de la crise, pas question de les faire profiter de l’embellie !

Avec un peu plus de 350 grévistes et 3 syndicats mobilisés - CGT, SUD et CFTC - le mouvement a besoin du soutien de tous. Parce que la casse des droits des salariés nous concerne tous. Parce qu’on ne peut pas accepter que l’argent, fruit du travail des ouvriers, ne soit pas réinjecté dans les outils de travail ou équitablement distribué à ceux qui produisent, mais soit systématiquement partagé par les actionnaires.

Le monde du travail est malade de cette soif de gagner toujours davantage pour les uns, d’écraser les autres en exigeant sans cesse plus d’efforts, sans compensation. Contre cette logique qui écrase inexorablement les plus faibles d’entre nous, pour une juste reconnaissance de la valeur travail et des droits des travailleurs, les élus locaux que nous sommes apportons notre soutien aux manifestants. Notre mobilisation à leurs côtés avait renforcé la voix des postiers du centre de tri d’Homécourt. Aujourd’hui encore, nos forces doivent être mobilisées pour défendre la justice sociale tant éprouvée par le gouvernement actuel et sa politique de casse.

Retour en haut