Les miettes de travail ne constituent pas des mesures d’insertion sociale

Alors que se réunit demain la Conférence Nationale du Revenu de Solidarité Active – RSA – dont la fonction est d’évaluer le dispositif, avant d’en proposer une éventuelle évolution, les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen, s’opposent à la proposition formulée par les instances de l’UMP, de conditionner le versement de celui-ci à la réalisation de 7 heures de travail obligatoire par semaine.

Derrière une idée qui relève plus de slogan : « assistance contre travail », la droite persiste dans son travail d’opposition de nos concitoyens entre eux, afin de masquer l’évidence : le RSA, pas plus que le RMI auquel il était censé se substituer, ne favorise pas l’insertion sociale.

Pire, en contraignant les salariés à accepter les emplois les plus précaires et les moins rémunérateurs, le « RSA activité » satisfait le patronat, qui dispose ainsi d’une main-d’œuvre peu onéreuse, quitte à plonger des milliers de salariés dans la grande précarité : le précariat. Dans le même temps, les bénéficiaires du seul « RSA socle » doivent tenter de survivre avec, à peine 467 euros. Sur ces deux objectifs initiaux, favorsier le retour à l’emploi et lutter contre la pauvreté, le RSA est en échec.

Ne tirant aucune conséquence de cette situation, l’UMP propose maintenant de conditionner, à titre expérimental dans 11 départements, tous gérés par elle, le versement du RSA à la réalisation de 7 heures de travail hebdomadaire.
Ce faisant, les auteurs de cette proposition continuent de faire croire que les bénéficiaires du RSA se complairaient dans cette situation et dans l’oisiveté. Ils n’ont visiblement pas compris que ce qu’attendent nos concitoyens, ce n’est pas que l’on émiette le travail.

Il faut partager les richesses pour garantir une politique sociale et solidaire à la hauteur des besoins. Le gouvernement doit investir enfin dans une politique de formation et de travail favorisant le maintien et la création d’emplois suffisament rémunérateurs.

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