Destitution de la langue française au profit du tout anglais

Sollicité par plusieurs associations citoyennes, notamment l’association Courriel
( Collectif Unitaire Républicain de Résistance, d’Initiative et d’Émancipation Linguistique) j’ai interrogé le ministre de la culture et de la communication sur la marginalisation croissante de la langue française au profit du « tout anglais » à tous les niveaux, y compris au sein de nos institutions et de nos services publics. Je l’ai notamment questionné sur les mesures qu’il entendait prendre pour faire respecter la loi Toubon du 4 août 1994 qui visait à assurer la primauté de l’usage de termes francophones traditionnels face aux anglicismes. Voici le texte de la question :

M. Dominique Watrin attire l’attention du ministre de la culture sur la marginalisation croissante de la langue française au profit du « tout anglais » à tous les niveaux : médias, y compris médias publics, entreprises privées et services publics (la SNCF donne systématiquement des noms anglais à ses « produits » : TGV Family, Rail Team, « Speed »…), mais aussi recherche publique, universités, grandes écoles, et jusqu’à l’école maternelle où on veut initier les enfants à l’anglais à un âge où les structures du français, ne sont pas encore acquises.

En effet, le vocabulaire entrepreneurial anglo-saxon prend aujourd’hui le pas sur la langue officielle de notre République, phénomène que l’on peut observer y compris dans la rédaction de nos rapports parlementaires. La profession enseignante dans son ensemble dénonce aujourd’hui une régression de la maîtrise écrite de la langue française ainsi qu’un manque d’autonomie à l’oral. On exige aujourd’hui par exemple des étudiants qu’ils obtiennent une certification de leur niveau en anglais (« TOEIC ») sous peine de ne pas obtenir leurs diplômes. En revanche, on remarque une absence de mesures visant à favoriser l’usage et à promouvoir la maîtrise de la langue française et ceci au sein même de nos institutions. Estimant que l’Etat de droit doit régner aussi et d’abord dans le domaine linguistique et la défense de la langue française, qui est un identifiant majeur de l’identité nationale, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour faire respecter la loi Toubon du 4/08/1994 qui n’est à ce jour pas respectée.

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