Austérité a tous les étages, sauf pour les plus riches et les entreprises !
Pendant que le pays est occupé par la campagne présidentielle, quelques parlementaires, membres de la commission des finances du Sénat, ont eu l’occasion de donner leur opinion sur le « programme de stabilité » de la France pour les années 2012 – 2016.
Cette consultation pour le moins discrète des Commissions (l’adoption du programme nécessitant un vote solennel du Parlement réuni en séance publique dans les deux Assemblées) n’a cependant pas empêché que les commissaires aux finances du Groupe CRC puissent se rendre compte de la cure d’austérité. C’est un véritable catalogue de mesures plus antisociales les unes que les autres, qu’entend prendre le Gouvernement Sarkozy si les électeurs lui en donnent le mandat lors de la présidentielle.
Le document présenté à la Commission européenne à Bruxelles prévoit, entre autres mesures : de réduire les dépenses publiques de 74 milliards d’euros annuels d’ici 2016.
Et, notamment :
de transférer de nouvelles charges non compensées aux collectivités locales, en privant celles jugées « trop dépensières » d’un certain montant de leurs dotations annuelles.
L’abattement de 3 % pour frais professionnels des salariés serait en effet réduit à 1,75 %.
Par contre, le Gouvernement entend accorder de nouvelles exonérations de cotisations sociales aux entreprises et n’entend aucunement revenir sur la baisse de l’impôt sur la fortune, votée en 2011, qui coûtera 10 milliards d’euros d’ici 2016 si elle n’était pas abandonnée.
Ce « programme de stabilité » correspond aux vœux de la Commission de Bruxelles, dans le droit fil du Traité de Lisbonne écrit par Sarkozy lui-même.
C’est le vrai programme électoral du Président candidat.
Les sénateurs du groupe CRC estiment que d’autres choix sont possibles et nécessaires. Ils rejettent cette véritable déclaration de guerre au monde du travail et aux plus modestes et appellent à utiliser le bulletin du candidat du Front de Gauche le 22 avril pour y répondre.
Non à l’austérité sans limites, oui à la justice sociale, à la croissance et au progrès !