rentrée 2012 : Michel Billout écrit au Recteur d’académie
Monsieur le recteur,
Dans un précédent courrier envoyé le 19 avril dernier, je vous ai fait part de ma grande préoccupation des conditions d’enseignement en Seine et Marne, et de la détérioration des conditions d’accueil des élèves et des conditions de travail des personnels.
Sans réponse de votre part, je note qu’à ce jour l’ensemble de mes préoccupations restent fondées. Ce département est parmi les derniers pour le taux d’encadrement des élèves, or il devait perdre à la prochaine rentrée 29 postes de professeurs des écoles, 11 de professeurs de collèges et lycées alors même que les effectifs devraient grimper de 979 élèves en primaire et 1050 en collège. L’annonce a été faite par le nouveau gouvernement d’une attribution en urgence de 80 postes pour l’ensemble de l’académie. Dans ce contexte, je serai intéressé de connaitre le détail de la ventilation de ces postes dans les 3 départements de l’académie de Créteil.
Vous le savez bien, les besoins et les attentes exprimées par les élus locaux, les parents d’élèves et les enseignants de Seine et Marne sont importants et fondés.
Je souhaiterais étayer mon propos par un exemple, celui du groupe scolaire « Bel Air », situé sur la commune de Torcy. Il est depuis longtemps reconnu en secteur sensible, assimilable aux critères précisés dans la lettre du 26 juin du Ministre de l’Éducation nationale et de la Ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, adressée à tous les personnels de l’Éducation nationale : complexité, secteur prioritaire (CUCS), élèves en difficulté, mixité sociale compromise, précarité, pauvreté... Réuni le 27 juin 2012, le conseil d’école extraordinaire a adopté une motion à l’unanimité des présents, enseignants, parents d’élèves, élus, afin que lui soit affectés les moyens correspondants aux nouveaux objectifs définis par le gouvernement : à savoir l’obtention de postes de RASED , l’ouverture d’une nouvelle classe en élémentaire et les moyens pour assurer la sécurité de la vie scolaire (EVS, etc.). Seules, désormais, la reconnaissance et la prise en compte effective de la spécificité de l’école leur paraissent en mesure de pouvoir assurer, dans des conditions acceptables, un véritable service public d’éducation, dans la durée et dans un esprit de véritable équité.
Cet exemple vaut pour beaucoup d’autres situations où l’école a été particulièrement malmenée. Aussi je souhaiterais connaître les mesures nouvelles que vous comptez prendre pour assurer une rentrée scolaire offrant toutes les chances de réussite aux enfants de Seine et Marne.
Je reste bien évidement en attente des réponses aux questions que j’ai soulevées plus en détail dans mon précédent courrier.
je vous prie de croire, Monsieur le recteur, à l’assurance de ma considération distinguée.