pour une automédication moins chère et de meilleure qualité

Question n° 00920 adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé
publiée le 19/07/2012

Mme Évelyne Didier attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les dysfonctionnements de l’automédication en France.

En effet, l’UFC-Que Choisir a rendu publics les résultats alarmants d’une enquête sur le conseil et le prix en pharmacie dans le département de la Meurthe-et-Moselle. Cette enquête avait pour but de vérifier le respect par les officines de leurs obligations légales d’affichage des informations tarifaires des médicaments non remboursables, de relever les prix pratiqués et d’apprécier le conseil délivré au consommateur.

Le constat est édifiant : bien qu’obligatoire depuis 2003, l’information au public de la liberté tarifaire s’agissant de l’automédication n’est toujours pas respectée. Ainsi, seules 27 pharmacies enquêtées sur 43 proposent un affichage lisible du prix des médicaments vendus derrière le comptoir. Pire, 86 % ne se plient toujours pas à cette obligation. Enfin, 46 % des pharmacies enquêtées n’ont pas respecté spontanément leur devoir de conseil, en délivrant, pour la même personne, deux médicaments incompatibles (aspirine et ibuprofène, par exemple) et 61 % n’ont pas alerté le consommateur sur les risques, malgré les questions explicites de ce dernier.

Au vu de ce constat, il semble opportun de renforcer l’information des consommateurs sur l’automédication et de s’interroger sur l’opportunité d’ouvrir la distribution des médicaments accessibles sans ordonnance aux parapharmacies et aux grandes surfaces, à la condition impérative que la vente s’effectue sous la surveillance directe d’un pharmacien diplômé.

Elle lui demande en conséquence les mesures qu’elle entend mettre en œuvre pour remédier à ces dysfonctionnements et garantir une automédication moins chère et de meilleure qualité.

Retour en haut