Turquie : 700 prisonniers politiques en danger de mort

Turquie : 700 prisonniers politiques en danger de mort - Délégation de l'ANECR (Catalin Besleaga - https://www.flickr.com/photos/th3sly/)

Avec l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains, Michel Billout s’est rendu en délégation en Turquie du 31 octobre au 7 novembre dernier, à Diyarbakir, Batman et Siirth pour comprendre et témoigner de la situation faite aux Kurdes en Turquie.

Ce que le sénateur et ses collègues ont constaté, les dizaines de témoignages recueillis auprès d’élus, de responsables politiques, syndicaux ou associatifs, d’avocats, de médecins, d’étudiants, de victimes de la répression ou de pères et mères de prisonniers politiques en grève de la faim, dépassent en gravité ce que la délégation avait pu imaginer. Le gouvernement turc refuse obstinément d’entendre les légitimes revendications du peuple kurde à exister.

Comme seule réponse une répression brutale est exercée. Des milliers d’hommes, de femmes et même d’enfants, avec parmi eux près de 200 élus, des avocats, des journalistes, des militants pour les droits de l’homme, de syndicalistes sont emprisonnés sous prétexte de complicité avec des organisations terroristes.

Ces détenus sont en fait poursuivis pour avoir conduit une action politique dans l’espace public. C’est intolérable ! Sous l’action de son gouvernement, la Turquie devient de plus en plus un pays où la démocratie est bafouée, la justice instrumentalisée, la liberté d’expression piétinée.

Face à ce mépris, près de 700 prisonniers politiques ont décidé d’entreprendre une grève de la faim. Ils sont plus nombreux chaque jour. Certains d’entre eux en sont au 63e jour de grève. Des dizaines d’hommes et de femmes peuvent donc mourir demain.

Le 6 novembre 2012, au parlement d’Ankara, Michel Billout a tenu une conférence de presse, au nom de la délégation, pour rappeler que les questions posées par les Kurdes, la reconnaissance des droits universels à s’exprimer, à exister avec son identité, à vivre libres et égaux dans la paix, ne pouvaient plus être ignorées. Aujourd’hui, avec ses collègues de l’ANECR, Michel Billout s’adresse à François Hollande afin que la France et l’Europe ne restent plus silencieux, qu’ils ne se fassent pas complices de cette folie, sous prétexte de calculs géopolitiques.

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