Excusez-nous, chers peuples, on s’est trompés

« Deux et deux quatre

Quatre et quatre huit

Huit et huit font seize,

Répétez dit le maître...

... et le professeur crie

Quand vous aurez fini de faire le pitre... »

Une introduction poétique, extraite du poème de Jacques Prévert « Page d’écriture ». Surtout une leçon de calcul à Monsieur Olivier Blanchard Chef économiste du Fonds Monétaire International qui déclarait le 3 janvier dernier au sujet des politiques d’austérité imposées par eux, entre autres, aux pays de l’Union européenne, citons ses propos : « Nous nous sommes trompés sur les multiplicateurs fiscaux utilisés dans nos prévisions... ». En clair l’impact de l’austérité serait, selon les cas, 2 à 3 fois plus important que prévu !

On pourrait donc logiquement s’attendre de la part de nos savants décideurs, FMI, BCE, Commission de Bruxelles, une inflexion de leurs choix. Et bien non, Madame Lagarde, Directrice du FMI, ne remet pas en cause ces politiques, elle demande simplement que la purge soit appliquée plus lentement, avec plus de douceur. Quelques jours plus tard, une déclaration dans la presse économique de Monsieur Xavier Timbeau, économiste à l’Office français des conjonctures économiques que je vous livre : « Si l’austérité est beaucoup plus récessive qu’on le pensait cela veut dire qu’une politique de relance serait beaucoup plus efficace qu’on ne l’imagine ».

Tout est dit, ainsi donc les propositions du Front de Gauche ne seraient-elles pas dénuées de pertinence...

Alors quand ils auront fini de faire le pitre avec leur libéralisme...

et seize et seize qu’est-ce qu’ils font ?

Ils ne font rien seize et seize...

Et les murs de la classe

S’écroulent tranquillement... »

Ceux de l’austérité aussi doivent s’écrouler et un monde nouveau se construire pour et avec l’humain d’abord.