Lettre des Sénateurs Pierre Laurent et Guy Fischer à Arnaud Montebourg au sujet des Veninov

Paris, le 15 avril 2013

Monsieur le Ministre,

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la situation des ex-salariés de la société Veninov de Vénissieux spécialisée dans la fabrication de toiles cirées.

Le groupe Windhager qui reprend la société Veninov s’était engagé à réembaucher les vingt salariés qui se battent depuis deux ans pour la survie de l’entreprise et à redémarrer l’activité en mars.

Seuls treize sur vingt viennent de se voir remettre des projets de contrat de travail, à temps partiel en CDI alors que l’accord initialement prévu stipulait l’embauche de vingt personnes à temps partiel pour une durée de 3 mois débouchant sur un CDI à temps complet. De plus ces documents sont entachés d’erreurs voire d’irrégularités. Par ailleurs l’activité n’a toujours pas démarré.

Aucun des cinq délégués CGT n’a bénéficié d’une de ces offres déjà bien en-deca des engagements pris par Windhager. Ce n’est pas une manière de traiter des salariés qui se sont battus en première ligne pour que leur entreprise survive à la liquidation judiciaire. Cela est inadmissible de la part de Windhager.

Des procédures judiciaires sont en cours mais il serait plus que souhaitable que les pouvoirs publics prennent toutes les mesures nécessaires en vue de la défense de l’emploi et du respect du droit du travail malmenés par les agissements de la direction de Windhager.

A l’heure où le parlement débat d’une amnistie concernant notamment les faits commis à l’occasion de conflits du travail ou à l’occasion d’activités syndicales, le gouvernement agirait ainsi en faveur d’une logique d’approfondissement du dialogue social constitutif de la confiance entre tous les acteurs.

Nous vous informons, Monsieur le Ministre, que nous nous adressons également à votre collègue, Monsieur Michel SAPIN et que nous faisons parvenir des copies de ces lettres à la direction de la société Windhager.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

Pierre LAURENT Guy FISCHER

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