Hommage paradoxal à Maggie

Le 8 avril 2013, une grande militante de l’ultralibéralisme disparaissait en la personne de Margaret Thatcher, ce jour-là, en effet, le capitalisme perdait l’une de ses plus brillantes militantes.

« La Dame de fer », ne laisse personne indifférent de son vivant, c’est toujours vrai après sa mort, à la City, on a observé une minute de silence, à Sheffield, chez les anciens mineurs, on a bu une pinte.

Car c’est peu dire que Maggie a marqué son époque. Premier Ministre conservateur de 1979 à 1990, elle présente un bilan éloquent, les privatisations à outrance, la casse de l’exploitation du charbon, le big bang de la Bourse de Londres, la guerre des Malouines en 1982, qui lui assure une brillante réélection l’année suivante, en faisant vibrer la corde patriotique, la mort des nationalistes irlandais, grévistes de la faim, et puis ses formules célèbres, dont certaines me reviennent à l’esprit, « la société n’existe pas, il n’y a que des individus et des familles », et puis le célèbre surnom dont elle fut affublée : TINA (There Is No Alternative).

« Il n’y a pas d’alternative », formule gravée dans le marbre du temple libéral et réemployée sans cesse par nos gouvernants embarqués dans les choix de l’austérité aujourd’hui.

Oui Maggie, tu as profondément changé ton pays, et c’est à ce titre que je souhaite te rendre hommage, je pense à ton exemple, quand on voit trop de nos concitoyens se désespérer légitimement de la politique.

Par ton action déterminée, tu as fait la preuve que les décisions politiques peuvent changer la vie, et puis aussi, tu as su rassembler parfois autour de toi, et très souvent, contre toi.

Oui, Maggie, ce que tu as fait, les gens peuvent le changer, par des choix politiques antilibéraux, tous les militants du monde peuvent te rendre hommage et saluer ta mémoire.

« Dear Maggie, Rust in Peace » (RIP)

Traduction (Chère Maggie, rouille en paix)

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