Nous serons vigilants sur les moyens qui ont été annoncés et qui devront se concrétiser dans les prochaines lois de finances

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteur, mes chers collègues, avant la mise aux voix de ce texte, je veux insister sur la vigilance qui accompagne notre vote.

Nous serons vigilants sur les moyens qui ont été annoncés et qui devront se concrétiser dans les prochaines lois de finances, sur les conditions de la rentrée prochaine, sur les ESPE, leur fonctionnement et leurs missions. Eh oui, nous serons vigilants sur la réforme des rythmes scolaires qui, nous le savons, sera difficilement applicable dans bien des communes.

Cependant, monsieur Legendre, je ne pense pas que nous puissions, à propos de ce texte, parler de travail « à la hussarde ». Ce serait, par comparaison, oublier bien rapidement la multitude des injonctions, des réformes qui ont été imposées sous la précédente majorité, et même la généralisation brutale de certaines expérimentations. J’ai encore en tête la mise en place du bac professionnel en trois ans, qui a créé beaucoup d’émois et de soucis dans le corps enseignant,… (Marques d’approbation sur les travées du groupe socialiste)

Mme Françoise Laborde. C’est vrai !

Mme Brigitte Gonthier-Maurin. … auquel il a fallu, je vous l’assure, une constance sans faille pour assumer ce passage en force.

Cependant, le travail n’est pas terminé. Il doit se poursuivre, car nous ne sommes pas quittes par rapport aux enjeux qui nous sont posés. Nous continuerons donc pour notre part le débat d’idées sur ce que doit être un véritable service public national de l’éducation.

Il faut travailler à davantage s’émanciper de la notion de socle, travailler à construire une ambition de culture commune de haut niveau pour toutes et tous, travailler sur ce qui doit relever du temps scolaire. Pour ce qui nous concerne, nous voulons « plus » et « mieux » d’école, nous l’avons dit, et non pas « moins » d’école.

Il faut encore se préoccuper de la qualité de la formation initiale et continue des personnels. Elle est indispensable pour donner sens et corps au « tous capables ».

Loin de la logique du tri des élèves, c’est au contraire une logique d’émancipation par l’accès au savoir pour toutes et tous qu’il faut viser.

Telles sont les remarques que je souhaitais formuler au terme de l’examen de ce texte. Notre vote sera positif, mais il est assorti d’une grande exigence et d’une grande vigilance.

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