contre une justice d’exception : une même justice pour tous

Pour les étrangers, la justice dans les aéroports

Dans les semaines qui viennent, deux salles d’audience « délocalisées » doivent être mises en service au bord des pistes de l’aéroport Charles de Gaulle :

 l’une, jouxtant la « zone d’attente pour personnes en instance » (ZAPI) de l’aéroport, doit accueillir les audiences des juges des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny chargés d’autoriser l’administration à maintenir dans cette zone les étrangers auxquels la police aux frontières (PAF) refuse l’accès sur le territoire ;

 l’autre, accolée au centre de rétention du Mesnil Amelot, sous les pistes de l’aéroport, doit accueillir les audiences des JLD du TGI de Meaux chargés d’autoriser le maintien dans ce centre des étrangers en instance d’éloignement du territoire, autrement dit d’expulsion.

La création de ces « annexes judiciaires » a été voulue par le ministère de l’intérieur du précédent gouvernement, soucieux d’expédier, loin des regards et à moindre coût, les procédures de refoulement et d’éloignement des étrangers.

Mardi 17 septembre 2013, de nombreux acteurs du monde judiciaire, d’institutions, de personnalités et d’organisations de défense des droits des étrangers se sont mobilisés contre cette justice rendue « au milieu de nulle part" en se rendant depuis Paris vers l’un des deux sites.

Le sénateur Michel billout, qui avait déjà organisé une visite de l’annexe du TGi de Meaux au mesnil Amelot en 2011(lire ici)était présent à cette manifestation.

Vous trouverez ci dessous sa déclaration à ce sujet ainsi que le courrier envoyé à la ministre de la justice


contre une justice d’exception : une même... par senatpcf

Retour en haut