"Il y a des pauvres ?...et alors ?"

Il est souvent fait référence dans le débat politique aux "trente glorieuses",ces 3 décennies d’après-guerre où la croissance oscillait entre 5% et 7%,progrès économique qui allait de pair avec un certain progrès social,non pas que le gentil capitalisme se soit converti à un certain humanisme mais il existait à l’époque un autre rapport de forces,favorable au monde du travail,à l’issue de la seconde guerre,un nouvel ordre mondial,le poids de l’Union Soviétique(aucune nostalgie dans cette expression),la force prise par les partis politiques de gauche et les syndicats,mais aussi la nécessité de fournir un immense effort de reconstruction amènent les décideurs économiques et politiques à faire des concessions,à lâcher du lest.

Les années 80 virent un virage radical et l’avènement
de ce que certains appelèrent "une révolution conservatrice",privatisations,déréglementation,financiarisation,précarisation dont nous mesurons 30 ans plus tard tous les effets ;un monde plus riche et prospère que jamais mais extraordinairement inégalitaire !Pour les libéraux purs et durs,cette situation ne semble susciter ni inquiétude ni indignation,selon l’article de "La Revue" dont je vous parle ici pour la deuxième fois,l’analyse est la suivante :"Il y a des grands et des petits,il y a des blancs et des noirs,il y a des riches et des pauvres.Les hommes naissent libres et égaux en droits,c’est après que ça se complique.En quoi est-ce une découverte ?En quoi encore une fois est-ce un problème ?"

On notera bien sûr le cynisme du propos...

C’est le "...c’est ensuite que ça se complique..." qui nous intéresse et nous mobilise pour changer le rapport de forces.
Courage,amis et camarades,tout est possible !

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