Lettre d’Ian Brossat, Laurence Cohen et Pierre Laurent à Martin Hirsch

Monsieur le Directeur,

Nous apprenons votre nomination au poste de Directeur Général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Dans le contexte particulier que vivent les hôpitaux parisiens, nous entendons que votre nomination doit permettre d’écrire une nouvelle page pour l’AP-HP, et en particulier pour l’Hôtel-Dieu.

Après un long mouvement social engageant les pouvoirs publics, l’AP-HP, les personnels et les usagers de l’Hôtel-Dieu, la décision a été prise de fermer ce service d’urgences le 4 novembre dernier.

Les urgences de l’Hôtel-Dieu ont été remises à neuf il y a moins de cinq ans. C’est un service efficace qui accueille chaque année 120 000 patients, parmi lesquels certains accèdent à des services uniques à Paris d’urgences ophtalmologiques ou médico-judiciaires. C’est également le seul service d’urgences des 9 premiers arrondissements de Paris.

Les malades, qui ne sont plus acheminés vers l’Hôtel-Dieu, sont répartis vers les autres services d’urgences à Paris. Pourtant, ceux-ci sont déjà largement saturés. Ainsi, le taux d’occupation des urgences de Tenon était, ce week-end, de 248%, pour 182% à Cochin.

La Ministre de la Santé, Madame Marisol TOURAINE, a exprimé sa volonté d’appliquer un moratoire sur la fermeture des urgences. Le Maire de Paris, ainsi que le Conseil de Paris, ont à plusieurs reprises rappelé leur refus de la fermeture de ce service.

Aussi, Monsieur le Directeur, souhaiterions-nous pouvoir vous rencontrer, afin d’aborder ensemble les solutions qui permettront à toutes les Parisiennes et tous les Parisiens d’accéder au mieux au service public hospitalier.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.