Situation des droits de l’Homme en Turquie

Monsieur Pierre Laurent attire l’attention de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères sur la situation des droits de l’Homme en Turquie.

De nombreux journalistes sont poursuivis en vertu des lois antiterroristes. Les journalistes sont accusés de liens avec le PKK et d’autres organisations comme le MLPK.

Actuellement, 63 journalistes sont emprisonnés dont beaucoup en détention préventive. Le 2 novembre, les journalistes turcs Füsun Erdoğan, Ziya Ulusoy, Bayram Namaz et Ibrahim Cicek ont été non seulement condamnés à la réclusion à la perpétuité, mais également condamnés à 3.000 ans de prison.

Face à la situation de ces journalistes et plus largement pour lutter contre les atteintes à la liberté d’expression, une vaste campagne pour faire libérer les journalistes emprisonnés a été lancée depuis de nombreux mois par la Fédération européenne des journalistes qui compte 300.000 membres, le syndicat turc des journalistes TGS et la plateforme pour la libération des journalistes (FJP-GÖP). De nombreuses personnalités soutiennent cette démarche.

Tous souhaitent l’arrêt des procès politiques, la libération des journalistes et le retour à la liberté d’expression dans ce pays.

La France, dont les plus hauts représentants seront en visite officielle en Turquie au début de l’année prochaine, ne devrait-elle pas agir en ce sens auprès des autorités d’Ankara ?

Réponse de M. le ministre des affaires étrangères
Publiée le : 12/12/2013, page 3570

Texte de la réponse :

La France est profondément attachée à la défense de la liberté d’expression ainsi qu’à la défense de la liberté de la presse et, de façon générale, à la défense des droits de l’Homme partout dans le monde. Dans son rapport de suivi, publié le 16 octobre 2013, la Commission européenne relève que de nouvelles modifications doivent être apportées au système juridique turc, en particulier pour renforcer la liberté d’expression et des médias, ainsi que la liberté de réunion et d’association. La France partage ce constat. Si les autorités françaises ne peuvent naturellement pas intervenir dans les procédures judiciaires en cours en Turquie, la France continuera, à travers le dialogue conduit au niveau européen comme au niveau bilatéral, à inciter la Turquie à poursuivre sur la voie des réformes, afin que les droits et libertés soient mieux protégés.

Retour en haut