Pacte d’Avenir en Bretagne

Monsieur le Premier ministre,

La réussite du pacte d’Avenir est souhaitable et indispensable. C’est l’intérêt de tous les Bretons « bonnets rouges » ou non, de gauche ou de droite (dans le respect des consciences), c’est aussi bien sûr l’intérêt de tous les Français.

Elle ne pourra être effective sans la réflexion et l’engagement de tous les acteurs qui ont cette ambition commune de concrétiser des projets innovants et de répondre sans attendre aux urgences sociales.

L’instauration d’une instance régionale de dialogue social peut et doit contribuer à l’amélioration de la démocratie sociale, élément essentiel de la démocratie participative.

Ces mesures sociales en faveur des travailleurs victimes de licenciements doivent être fortes et clairement définies. De même que les aides financières aux entreprises doivent être assujetties de contreparties liées aux investissements créatifs d’emplois.

La sécurisation du parcours des salariés doit être précisée afin d’éviter les catastrophes et les drames humains comme ceux que nous venons de connaître tels que GAD, DOUX …

Il faut agir et investir en réduisant les délais de mise en œuvre du pacte. Le contrat de plan Etat-Région mériterait d’être consolidé.

Plus 10 %, cela nous paraît être un effort insuffisant compte tenu de la situation économique et sociale de notre Région. Un milliard cent millions (1,100 milliards) étalés de 2013 à 2020, ça ne fait pas le compte d’autant que depuis 15 ans la dotation de l’Etat a été inférieure à la moyenne nationale accordée aux régions (soit 90 millions / an x 15 = 1 350 millions d’euros = 1,3 milliards perdus pour la Bretagne).

Il nous semble qu’il faudrait concentrer l’effort sur les 3 premières années. Il faut aussi profiter de cette crise pour faire un grand pas dans la voie de la réduction des inégalités territoriales. L’heure est venue de mettre en œuvre la péréquation et d’accorder à nos communes, une dotation de Solidarité Rurale par habitant, égale à celle des villes.

Il en est de même de la sous - dotation en fonds européens avec 632 millions d’euros de 2007 à 2012. D’autres régions ont perçu 800 millions d’euros sur la même période. La Bretagne représente 6,8% des exploitations, 12% de la production agricole et perçoit 3,8% du FEADER !
Mettons de la justice dans les répartitions.

La Banque Publique d’investissement (BPI) peut être un atout non négligeable pour le succès du pacte, mais pourra- t- elle être à la hauteur des besoins ? (Cependant, l’argent ainsi prêté devra être rendu).

Réduire les délais, consolider le dialogue social, impliquer tous les acteurs, informer régulièrement tous les partenaires et la population de l’avancement du pacte et le consolider si nécessaire au fil de sa mise en œuvre tant par l’Etat que par la Région.

Il s’agit de redonner au plus vite espoir en l’avenir.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de notre considération.

Michel LE SCOUARNEC Gérard LE CAM

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