Celui qui croit au ciel, celui qui n’y croit pas

Celui qui croit au ciel, celui qui n'y croit pas (Jacques Paquier - https://www.flickr.com/people/125671268@N02)

En titre aujourd’hui pour ce billet, ces mots magnifiques du célèbre poème de Louis Aragon écrit en 1943 pour célébrer l’engagement commun des communistes et des catholiques dans ce beau combat de la Résistance à l’occupant nazi.

Dans un texte récent publié à l’occasion de la fête de Noël, adressé à l’ensemble des catholiques du monde, une exhortation apostolique pour reprendre son titre officiel, le Pape François aborde les défis du monde actuel dans lequel il pointe expressément la responsabilité de la domination des forces de l’argent dans la situation économique et sociale du monde, les titres de certains paragraphes ne laissent aucun doute sur le sens de l’analyse :

"Non à la nouvelle idolâtrie de l’argent"

"Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir"

Voilà deux phrases qui pourraient sans problème figurer en l’état dans un tract écrit par un militant du PCF ou du Front de Gauche.

Je vais me permettre de citer une phrase de ce texte qui en résume bien l’esprit général : « Une des causes de cette situation se trouve dans la relation que nous avons établie avec l’argent, puisque nous acceptons paisiblement sa prédominance sur nous et sur nos sociétés. La crise financière que nous traversons nous fait oublier qu’elle a, à son origine, une crise anthropologique profonde : la négation du primat de l’humain ! »

C’est mot pour mot notre combat incessant. Alors me revient à l’esprit cet appel audacieux de Maurice Thorez ; ancien secrétaire général du Parti Communiste Français, au micro de Radio Paris le 17 avril 1936 : « Nous te tendons la main... catholique, ouvrier, employé, artisan, paysan, nous qui sommes des laïcs, parce que tu es notre frère et que tu es comme nous accablé par les mêmes soucis ».

Voilà un bel objectif pour cette nouvelle année.
Meilleurs vœux à tous pour 2014 !

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