L’urgence est à la déconstruction des mécanismes de l’échec scolaire

Le ministre de l’Education nationale vient de présenter une réforme de l’éducation prioritaire qui doit permettre de réduire l’échec scolaire.

On ne peut que soutenir cet objectif. Cependant, cette réforme va se construire sur l’organisation de l’éducation prioritaire mise en place par la droite qui avec le programme ECLAIR avait poussé vers plus d’autonomie des établissements en instaurant un recrutement d’enseignants sur profil et en faisant du socle commun de connaissances et de compétences le seul horizon pédagogique.

Or si l’on est d’accord pour considérer que tous les élèves sont capables d’apprendre et de réussir, comme le précise l’article 2 de la loi de refondation de l’école, il faut rompre avec cette logique et lui substituer la mise en route d’apprentissages et de pédagogies permettant de faire progresser tous les élèves vers un haut niveau de connaissances et de culture.
L’insuffisante mixité des élèves, résultant de la non-mixité urbaine, constitue un obstacle que l’assouplissement de la carte scolaire, orchestrée par la droite, est venue renforcer.

Oui, il faut revaloriser le métier d’enseignant, reconstruire une véritable formation initiale et continue des personnels pour leur permettre de déconstruire les mécanismes de l’échec scolaire et donc de l’enrayer. C’est ce défi prioritaire que doivent relever les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE).

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