GIAT : la ministre de la défense s’entête à refuser le dialogue

par Hélène Luc

Alors qu’une réunion de négociations sur l’avenir de GIAT Industries est prévue demain, mercredi 4 février, la Ministre de la défense vient d’opposer un refus à la demande de l’intersyndicale d’une audience pour discuter des « aspects industriels et sociaux » du plan de restructuration de l’entreprise.

Cette réponse négative de la part de Mme ALLIOT MARIE montre le mutisme dans lequel se place son ministère qui se défausse régulièrement sur la direction de GIAT Industries pour mener à bien les négociations.

Je déplore cet état de fait. Le Ministère de la défense est le Ministère de tutelle du GIAT et il doit assumer sa part de responsabilité dans ce dossier ! J’ai, ainsi, à plusieurs reprises interpellé la Ministre au Sénat pour lui demander de s’en saisir directement. J’ai également écrit au Président de la République en sa qualité de chef des armées.

Cette situation n’est plus tolérable alors même que se joue le sort de l’avenir de l’industrie de défense française au travers du GIAT.

Alors qu’un espoir pouvait naître avec la nomination par le ministère d’un délégué Interministériel aux Restructuration, suite à la décision du TGI de Versailles de renvoyer son audience au 2 mars prochain, celui-ci n’a pas été suivi d’effets.

Les seules évolutions pour l’avenir de GIAT Industries n’ont été rendues possibles que grâce à l’action et la ténacité des syndicats, salariés et de toutes celles et tous ceux décidés à se battre à leurs côtés.

Cependant malgré les quelques avancées positives obtenues lors des récentes négociations il reste encore de nombreuses interrogations et inquiétudes tant sur le plan social que sur le plan industriel.

C’est pourquoi j’interviens à nouveau, aujourd’hui même, auprès de la Ministre afin qu’elle reçoive enfin la délégation de l’intersyndicale.

Je renouvelle également mon plein et entier soutien aux salariés de GIAT Industries avec lesquels j’ai longuement travaillé et je continuerai à participer à leurs côtés aux actions qu’ils pourraient mener dans l’avenir.

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