Les familles les plus modestes victimes de la politique gouvernementale

Une lettre de Michelle Demessine à Christian Jacob, ministre délégué à la Famille

Monsieur le Ministre,

Le Gouvernement vient de mettre en place la réforme des prestations familiales et des aides à la garde d’enfant.

Dans ce nouveau dispositif, les familles les plus modestes ne bénéficieront plus de la dérogation qui leur donnait droit au cumul de l’Allocation Parent Isolé (API) et de l’allocation pour Jeunes Enfant (APJE). De ce fait, plus de 40.000 familles en situation de précarité sociale verront leur pouvoir d’achat baisser de 20% (soit plus de 1300 euros de prestations familiales annuelles)

A l’heure où le taux de pauvreté est de 10% sur l’ensemble du territoire, où le taux de chômage atteint officiellement 9,7 % de la population française, il n’est pas admissible de réaliser des économies sur la dignité des plus fragiles, de ces familles ignorées et maltraitées par les dernières mesures et lois gouvernementales.

Je vous demande, Monsieur le Ministre, de réintroduire par les mesures réglementaires nécessaires, le rétablissement dans le droit de la Sécurité Sociale de la possibilité de cumul des prestations API et APJE.

Au regard du budget de la réforme (1,9 milliards d’euros), le coût de cette mesure (50 millions d’euros) permettra de réparer une injustice qui aggrave lourdement la situation des familles les plus démunies.

Retour en haut