Des propositions qui ne repensent pas la réforme

Des propositions qui ne repensent pas la réforme - Rapport sur les rythmes scolaires

Les conclusions de la mission commune d’information sur les rythmes scolaires du Sénat viennent d’être rejetées. Les sénateurs et sénatrices du groupe CRC n’ont pas pris part au vote.

Depuis le début, nous disons nos craintes de voir cette réforme, telle que mise en œuvre par le gouvernement, aggraver les inégalités territoriales. Pire, en focalisant le débat sur le périscolaire, elle nous a éloigné de la question primordiale : comment redonner du temps à l’école et aux enseignants pour s’attaquer aux mécanismes de l’échec scolaire.

En 2008, l’UMP a réduit le temps d’enseignement devant élèves de 27 à 24 heures pour instaurer l’aide personnalisée, quand dans le même temps les postes d’enseignants RASED, spécialisés dans la difficulté scolaire, étaient mis en déshérence.

C’est d’abord ce choix de réduire le temps devant les élèves que le gouvernement aurait dû remettre en cause afin de permettre aux enseignants de réinvestir les pratiques pédagogiques pour déconstruire les mécanismes de l’échec scolaire, car tous les enfants sont capables d’apprendre.

A contrario de cela, les 3 heures « libérées » par la réforme Peillon ont été « livrées » aux maires, aux fins d’organiser des activités périscolaires, sans moyens pérennes.
Le rapport ne propose pas d’infléchir cette orientation et se contente d’avancer des propositions pour pallier les réelles et nombreuses difficultés rencontrées par les maires dans la mise en œuvre de cette réforme. Leur nombre démontre d’ailleurs l’ampleur de la non-anticipation qui a présidé à cette réforme, à commencer par le financement !

C’est pourquoi, nous continuons à plaider pour une remise à plat de cette réforme. Une véritable refondation de l’école ne peut faire l’économie de ce travail.

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