Situation des travailleurs du 57 boulevard de Strasbourg (Paris 10e)

Situation des travailleurs du 57 boulevard de Strasbourg (Paris 10e) - Lettre au Préfet de Police (Jeanne Menjoulet - https://www.flickr.com/photos/jmenj/)

Monsieur le Préfet,

Deux militants de la CGT Paris et un militant PCF du 10e arrondissement engagés aux côtés des travailleurs du salon de coiffure du 57, boulevard de Strasbourg ont été violemment pris à partie et menacés de mort par décapitation devant ce salon et en présence d’une équipe de tournage de France 3.

Trois plaintes pour menaces de mort ont été déposées au commissariat du 10e arrondissement.

Ces violences et ces menaces inacceptables soulignent, s’il en était besoin, l’extrême gravité de ce qui est en train de se passer dans ce quartier où un patronat décrit par ces travailleurs de mafieux impose des conditions de recrutement, de travail et de rémunération épouvantables et indignes de notre République.

Comme vous le savez ces coiffeurs et manucures ont décidé d’occuper leur salon jour et nuit depuis le 24 juillet dernier suite à sa liquidation judiciaire.

Ils mènent une lutte déterminée contre le système dont ils sont victimes mais se trouvent en situation de grande vulnérabilité du fait notamment qu’une très grande partie d’entre eux n’a pas de titre de séjour.

La mairie du 10e arrondissement a adopté ce lundi 15 septembre un vœu en soutien à la mobilisation de ces travailleurs.

A l’instar des signataires de ce vœu il me semble nécessaire que les représentants de l’Etat prennent la mesure de la gravité de la situation et agissent promptement en vue de défendre les droits des personnes et les lois républicaines.

Cette protection de l’intérêt général et des salariés en question passe notamment par la délivrance d’un titre de séjour à ces travailleurs pour les sortir de la clandestinité.

Je veux croire qu’en tant que représentant de l’Etat vous saurez prendre à ce sujet les mesures qui s’imposent au vu de l’aggravation de la situation.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations les plus distinguées.

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