Situation des Kurdes

M. Pierre Laurent attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la situation des populations kurdes et de leurs représentants en Irak, en Syrie et en Turquie.

Depuis des semaines, les Kurdes d’Irak mais aussi de Syrie font face à une offensive de « Daech ».

Quel que soit le point de vue des uns et des autres sur la question kurde on ne peut que constater que ces populations et leurs représentants font barrage à l’avancée de forces obscurantistes et extrémistes. Elles le font dans un climat de méfiance et d’hostilité des gouvernements centraux de Syrie, d’Irak et de Turquie.

Les Kurdes et leurs représentants politiques constituent pourtant les principaux remparts contre le djihadisme.

Or le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le parti de l’union démocratique (PYD) ne bénéficient d’aucune aide et ils n’ont pas été invités à la conférence de Paris.

Pire encore, la Turquie, membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (OTAN), se réjouit ouvertement de l’affaiblissement de Rojava (Kurdistan syrien) dont elle avait juré la perte par l’entremise de l’État islamique. Le gouvernement de ce pays ainsi que les monarchies pétrolières du Golfe font bénéficier les terroristes de « Daech » d’un soutien logistique, financier et militaire.

C’est dans ce contexte que s’inscrivent les événements dramatiques de Kobanê.

Au vu de cette situation préoccupante et en vue d’éviter d’autres défaites face à l’obscurantisme le plus barbare, il lui demande s’il ne faudrait pas au contraire retirer le PKK de la liste des organisations terroristes, sanctionner les États complices de la terreur islamiste, dont la Turquie, et faire bénéficier les réfugiés kurdes notamment des droits inhérents à leur statut.

Il lui demande s’il ne faudrait pas également que le gouvernement français reconnaisse le PYD et le PKK comme des interlocuteurs favorisant la paix dans cette région et accepte de dialoguer avec leurs représentants en France.

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