La droite sénatoriale donne son feu vert au redécoupage des régions du gouvernement Valls

En première lecture, la droite sénatoriale avait refusé, comme les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen, de redécouper les régions avant que ne soient définies leurs compétences et leurs moyens. Elle demandait également, comme eux, que ce projet de loi soit soumis à référendum. Finalement, elle a cédé aux exigences du gouvernement, tout en soutenant le lobby alsacien et en retirant toute possibilité d’intervention à la population, toute consultation des citoyens, toute écoute préalable des élus locaux.

Ainsi, le coup de force du 1er Ministre et du gouvernement contre nos institutions locales se poursuit avec le soutien de la droite sénatoriale.

Pour leur part, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC, ont poursuivi la dénonciation de ce projet qui ne répond en rien aux attentes de la population et éloignera toujours plus les citoyens des centres de décision.

Ils ont été porteurs de plusieurs propositions, toutes rejetées, qui auraient permis à la société civile, aux forces sociales et aux élus locaux d’être associés à un processus démocratique d’évolution de nos institutions locales.

Aussi au regard des débats qui se sont déroulés dans l’hémicycle où l’expression des égoïsmes territoriaux a très souvent pris le pas sur la recherche de l’intérêt général, ils craignent, qu’en facilitant le droit d’option des départements qui souhaiteront quitter leurs régions d’origine, ce texte fasse monter les antagonismes et les égoïsmes.

Il va favoriser l’exacerbation identitaire de nos différences, de celles de nos territoires, au détriment de ce qui nous rassemble.

Ils considèrent que ce projet de loi gouvernemental, aujourd’hui soutenu par la droite et le centre, est et demeure un mauvais coup porté à notre démocratie locale et qu’il aura de lourdes conséquences pour l’avenir de notre République.

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