Pour un rassemblement des forces de gauche contre les politiques d’austérité

Pour un rassemblement des forces de gauche contre les politiques d'austérité - Article pour le "Travailleur Alpin" décembre 2014 (Jacques Paquier - https://www.flickr.com/people/125671268@N02)

Les élections départementales se dérouleront les 22 et 29 mars prochain. Elles se dérouleront dans un contexte social, économique et politique particulièrement dégradé mais aussi dans un contexte institutionnel nouveau. En effet, les formes du scrutin ont été modifiées : nous voterons pour un conseil départemental et non plus un conseil général, le nombre de cantons a été réduit de moitié et leur périmètre modifié, pour la prise compte d’une moyenne d’environ 41 000 habitant-e-s par canton, ce qui en zone peu dense et notamment en montagne, signifie des cantons très étendus et difficiles à représenter. En Isère, nous voterons donc sur 29 cantons mais toujours pour 58 élus-e-s et leurs remplaçant-e-s, puisque sur chaque canton, seront élus deux binômes composés obligatoirement d’une femme et d’un homme, un binôme titulaire et un binôme remplaçant. Autre nouveauté, les cantons seront renouvelés en même temps et pour 6 ans, ce qui fait de cette élection la prochaine consultation nationale. C’est donc un enjeu particulièrement important. D’autant plus important que la réforme territoriale engagée par le gouvernement pèse sur l’avenir des collectivités et des services publics de proximité, avec la baisse de leurs ressources et l’effacement des départements, voire leur suppression totale à partir de 2020. Ce à quoi les élu-e-s communistes s’opposent, considérant que le département est l’échelon pertinent pour l’exercice des missions de solidarité et de cohésion sociale et territoriale. Finalement, le débat sur l’avenir des départements et le rôle des collectivités, que le gouvernement refuse d’engager, sera au cœur de ces élections : quelle durée de vie, quelles compétences, quels moyens ? Mais ce qui renforce l’importance de l’enjeu est évidemment le contexte social, économique et politique de notre pays : souffrance, inquiétude pour l’avenir, colère face aux injustices causées par la politique d’austérité menée au niveau national, sentiment de trahison de la part de celui qui nous a dit vouloir combattre la finance. Notre pays est plongé dans une grave crise de confiance dans ses institutions, une grave crise démocratique qui prend sa source dans le fait que les femmes et les hommes qui ont fait confiance à François Hollande en 2012, ne veulent pas de la politique qu’il nous impose aujourd’hui avec son gouvernement. Parce que je crois qu’à nouveau notre pays peut connaitre des jours heureux, je considère que cette élection est d’une grande importance et qu’il n’y a pas de fatalité à l’austérité, pas plus qu’à un raz de marée de la droite ou de l’extrême droite. Nous devons réussir le rassemblement de celles et ceux qui à gauche veulent véritablement construire une alternative de justice, de paix et de solidarité pour sortir la France de l’austérité et se projeter dans un projet politique de développement social, écologique et solidaire, en se donnant les forces pour porter ces solutions, les faire gagner et les mettre en œuvre.

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