Montcuq a droit au respect

L’Association des Maires Ruraux de France s’est insurgée à juste titre après la publication d’un récent rapport du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires sur les intercommunalités, qui confirme l’intention secrète des pouvoirs successifs d’anéantissement des petites communes.

Le vieux discours du « trop de communes en France » refait surface et, il faut bien le dire, au-delà des alternances. Le rapport du 21 janvier propose un tel transfert de compétences et de financements des communes vers les intercommunalités que l’on se demande ce qui resterait des prérogatives des maires et des conseils municipaux. Un quotidien régional publiait la semaine dernière une enquête qui mettait en évidence le nombre croissant de démissions d’adjoints et de conseillers municipaux depuis les élections qui datent d’un an à peine.

Parmi les raisons évoquées, figure notamment la déception de ne pouvoir mettre en œuvre les engagements de la campagne du fait des réductions des dotations d’État aux collectivités. La solution serait donc pour les grands penseurs du CGET, cité plus haut, de supprimer les petites communes ! Et oui bien sûr !

Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ! Alors oui on peut être moderne en défendant le maintien des communes de moins de 2000 habitants, oui pour qu’elles coopèrent librement afin de mettre en œuvre des projets qu’elles ne pourraient porter seules parce que trop petites, oui il faut des élus de proximité, oui il faut préserver la diversité dans la solidarité de territoire, oui il faut respecter les élus et leur donner les moyens de faire vivre la République, partout sur le territoire français.Pas de nostalgie ici, pas de ringardise hors de saison, nous voulons des territoires aménagés partout... et puis un peu de poésie et de fantaisie, tout n’est pas « structures », il y a la vie tout simplement...

Nous voulons pouvoir encore demain visiter ces villages aux noms pittoresques, je pense à Glandage pour se reposer, à Vatan pour partir un peu, à Lorgies pour... non pas çà, à Arnac-la-Poste pour envoyer une carte postale à ses amis, ou encore à Montcuq juste pour y faire un arrêt, je précise à cet instant, très confus, que la lettre finale ne se prononce pas, désolé... Daniel Prévost du « Petit Rapporteur » nous pardonnera ce rappel.

(Nb : tous les noms de villages cités dans ce texte sont absolument authentiques !)

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