Tout ça pour ça : une note de synthèse qui entérine la situation

On peut dire, aujourd’hui, que la mise en place du groupe de travail autoroutes visait d’abord à revenir sur les conclusions de l’Autorité de la Concurrence et celles du rapport du député Jean-Paul Chanteguet.

Il s’agissait de nous faire dire que la rentabilité des sociétés concessionnaires d’autoroutes était « raisonnable ». Le but était d’amener les parlementaires à approuver des décisions déjà préparées par le gouvernement.

En réalité, la vente de parts de l’Etat actionnaire à un moment où la rentabilité devenait intéressante constitue une faute lourde. A l’époque le gouvernement de Dominique de Villepin a cherché à obtenir une recette immédiate au détriment de l’intérêt général et des financements de l’AFITF.

Pour nous, la rente autoroutière existe bien et elle n’est pas justifiée. La décision doit être prise de revenir sur les contrats historiques qui ont eu pour conséquence une augmentation des tarifs pour les usagers, une diminution de la masse salariale et une diminution des investissements. Les prolonger en l’état c’est accepter que cela perdure. Nous soutenons, pour notre part, le retour à une maîtrise totale de l’Etat par la nationalisation des sociétés.

C’est la seule manière de garantir que le réseau autoroutier redevienne un outil d’aménagement du territoire et pas un objet à fabriquer des bénéfices pour des sociétés privées soucieuses d’abord de leur rentabilité pour leurs actionnaires.
Les conclusions proposées, dans la note finale soumise au groupe de travail, reviennent à accepter que rien ne bouge.

Nous ne pouvons cautionner cela. Au terme de l’exercice, il reste donc l’impression désagréable d’une manipulation des parlementaires et d’une occasion manquée.

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