Outre la censure du Gouvernement, s’est abattue une catastrophe climatique sans précédent à Mayotte. Les catastrophes naturelles dans le monde ont fait pas moins de 140 milliards de dollars de dégâts supplémentaires en 2024 par rapport à 2023. L’année 2024 a été plus chaude que l’année 2023, elle-même plus chaude que 2022, et toutes les trois les plus chaudes de l’histoire.
Alors que le rapport Pisani-Ferry - Mahfouz préconise 66 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2030 : l’action coûte cinq fois moins cher que la réparation. Au lieu de cela, les crédits du fonds vert sont réduits de 1,5 milliard d’euros, ceux de MaPrimeRenov’ de 7 milliards - alors que 12 millions de nos concitoyens vivent en situation de précarité énergétique. Idem pour le chèque énergie.
Pas moins de 100 milliards d’euros seraient nécessaires d’ici à 2040 pour le ferroviaire, mais Fret SNCF est liquidé, dans un contexte d’ouverture à la concurrence.
Nous sommes toujours dans l’attente de la conférence nationale de financement des Serm, qui devait avoir lieu en juin 2024. Notre ministre des transports ne peut pas l’avoir oublié !
Alors que 2 milliards d’euros étaient prévus sur le plan Vélo 2023-2027, les annonces du Premier ministre restent floues.
Enfin, nous demandons que l’État affecte l’intégralité du produit des surprimes CatNat - 450 millions d’euros - au fonds Barnier, qui n’est doté que de 300 millions d’euros.
La diminution du budget de la transition écologique ne sera pas sans conséquences sur nos compatriotes les plus fragiles. Nous avons donc besoin de nouvelles sources de financement, perçues auprès des plus aisés et des plus polluants.
Les collectivités territoriales, sur lesquelles repose une part importante de la transition écologique, ne peuvent voir fondre leurs ressources alors qu’elles doivent adapter leur territoire au changement climatique. Sans parler des agriculteurs, grands absents de cette mission !
En l’état, le groupe CRCE-Kanaky ne votera pas les crédits de cette mission.