Dans sa propagande officielle, l’État islamique avait encouragé le meurtre des enseignants. Ces terroristes voulaient atteindre l’école de la République et son projet universaliste.
Samuel Paty et Dominique Bernard sont deux martyrs de la laïcité ; il faut nous incliner de nouveau devant leur mémoire. Leur mort nous rappelle que le grand combat de la République pour la liberté et l’émancipation est plus actuel que jamais.
Il est regrettable que l’institution éducative n’ait pas recueilli les témoignages des enseignants qui souhaitaient témoigner de leur mal-être après ces assassinats.
Les enquêtes menées par des chercheurs, comme Ismaïl Ferhat, révèlent leur sentiment de solitude. Ils se sentent seuls face aux revendications et contestations des parents et des élèves. Madame la ministre, il est toujours temps d’ouvrir ces cahiers de doléances. La République doit réaffirmer son soutien envers les enseignants.
L’octroi automatique de la protection fonctionnelle est une nécessité. Pourtant, le taux d’octroi a diminué en 2023, alors que le nombre de demandes a fortement augmenté : un quart des demandes n’ont pas été satisfaites.
Défendre les enseignants de l’école de la République, c’est aussi leur donner les moyens d’exercer leur mission - formation, remplacement des professeurs absents, mixité scolaire, fin des injonctions pédagogiques permanentes - pour qu’il n’y ait plus de territoires perdus de la République, pour qu’il n’y ait plus de territoires abandonnés par la République.